On dit que les éléphants n’oublient jamais, on dit aussi que les gens n’oublient jamais vraiment.

Est on vraiment conscient de la quantité de choses restées quelque part comme en suspens dans la mémoire?

D’une manière ou d’une autre, toutes les choses importantes apprises ou expérimentées sont stockées, et ce plus particulièrement quand elles ont généré de l’émotion.

En effet, c’est cette émotion qui sert de colle aux souvenirs.

Il arrive que certains souvenirs inconfortables, voir même douloureux, soient mis en réserve ou cachés, pour faire leur retour à la conscience à un moment plus opportun, en sécurité, pendant ou après une séance. C’est donc intéressant de remarquer que certaines situations problématiques du passé restent enfouies au niveau inconscient. C’est comme un stockage permanent.

Ainsi mis à l’écart un certain temps, la part inconsciente a fait de son mieux pour vous protéger comme elle pu.

Et puis un jour, quand c’est le moment, ces souvenirs peuvent être revisités en étant accompagné, et vous apprendre de nouvelles choses sur vous, tellement bénéfiques.

Ainsi ,vous vous sentez mieux.

Cela vous arrive de vous interroger pour savoir si vous mangez pour vous récompenser ou au contraire vous punir?

Bien souvent cette façon de réagir avec la nourriture reste inconsciente pour la plupart, il est vrai.

Nombreuses sont les personnes qui n’ont pas pris conscience de cette attitude avant d’en sentir la gêne.

Stress, contrariété, frustration, énervement ou au contraire joie, détente, partage, convivialité, lâcher prise ont des effets sur la manière de se nourrir en fonction de son humeur et de son histoire « alimentaire ».

C’est intéressant de se demander ce qui se déclenche en soi quand les ressentis débordent au point de laisser le corps déborder, n’est-ce pas?

Alors dans ces moments là, quand l’attirance pour un plat calorique, une pâtisserie, ou un aliment industriel transformé émerge du flot des émotions, savez-vous comment vous réagissez face à cet appel du ventre? la manière dont vous vous considérez?

Pour explorer ce déséquilibre, simplement passer en mode pause et découvrir quelles injonctions, pensées, croyances traversent furtivement votre esprit pour vous pousser intérieurement à vous auto-punir ou auto-récompenser, selon.

Ceci comme une étape pour aller vers son poids d’équilibre, et surtout le garder durablement.

C’est important de savoir à quel point la nourriture joue le rôle de calmant, elle apaise les tensions et les frustrations.

A ce propos, le spécialiste des troubles du comportement alimentaire, Gérard Apfeldorfer,  écrit d’ailleurs « si vous avez des difficultés à nommer vos ressentis, à les mentaliser, à leur trouver des solutions par un travail psychique, alors en cas d’émotions fortes et douloureuses, vous ne pourriez vous en sortir que par l’accomplissement d’un acte violent et intense (…) en l’occurrence une prise d’aliments, dont le rôle consisterait à court circuiter la vie mentale (…)

Donc première étape pour commencer à faire la paix avec la nourriture, se poser les questions suivantes:

– suis-je capable de verbaliser ce que je ressens?

– est-ce que je montre mes émotions ou au contraire ai-je tendance à prendre sur moi?

– ai-je plutôt tendance à parler  des faits que de mes ressentis?

Si la réponse est affirmative, alors apprendre à gérer ses émotions est une priorité pour se débarrasser, naturellement et durablement, de ces faims émotionnelles. 

Tout ne se joue donc pas avec la volonté, au contraire elle génère même de la frustration quand il y a « craquage »!

Se réparer, se modifier, se corriger, se rectifier…. peu importe le terme.

Pour certains c’est souvent sous la contrainte d’une situation inconfortable, pour d’autres sous le coup de la peur, déclenchant une réaction aux évènements subis.

Pourtant de plus en plus nombreux sont ceux qui décident d’agir motivés par autre chose, simplement parce qu’ils « sentent » que c’est ce qu’il y a de mieux pour eux, à un moment donné.

Comment c’est pour vous: par choix ou par force?